Samedi matin, une nouvelle exposition s’est ouverte à la Batterie du Cap Nègre mettant en lumière les œuvres d’Isabelle Agnel-Gouzy. Dessins, peintures et vidéo animent l’univers coloré et poétique de l’artiste qui signe ici une expo «Horizontales».
Une foule de visiteurs, amis, amateurs d’art, passionnés et curieux se sont rassemblés samedi matin autour des œuvres de l’artiste, Isabelle Agnel-Gouzy, à la Batterie du Cap Nègre. Après de nombreuses expositions et une rétrospective de 25 ans de peinture en 2016 à la Villa Tamaris-Centre d’art, l’artiste, habitant à Ollioules, présente ses derniers travaux récents, et met l’accent sur le dessin avec des techniques mixtes associant, huiles, encres de chine, polaroïd… L’artiste, également enseignante à l’Ecole des Beaux-arts de la Seyne-sur-mer, expose ici des peintures et techniques mixtes, nommées « Les Horizontales ».
J’aime travailler en lien avec le lieu où j’expose
« Les Horizontales », clin d’œil au terme employé pour désigner les courtisanes du XIXe siècle, se décline en une première série de peintures intitulée, « Venise allongée » sur canson qui fait écho à une autre série de corps allongés, nommée « Le Nil à l’Horizontal ». En opposition au grand format que l’artiste avait l’habitude de peindre, et à la verticalité, ici le format carré est réduit dans son plus simple appareil mais garde toute sa légitimité. Les traits horizontaux sont francs et précis, le mouvement et l’intensité du sujet palpable. A l’image de l’artiste, les peintures illuminent la pièce.
De la couleur à la matière les toiles se tissent et les techniques se superposent
Dans les vitrines et au sous-sol de la batterie, on retrouve des œuvres d’une ancienne collection, notamment des peintures à l’huile sur tissus sorte de « peintures coutures », « toiles à porter ». Des huiles sur toiles libres, des dessins, des collages sont présentées autour d’une vidéo. « Chose nouvelle dans ma pratique : la peinture sur châssis ; tenue par ce cadre matériel, j’ai fait de cette approche une force tactile ou la sensualité de la toile embrasse le support en devenant une empreinte. Une empreinte qui va devenir alors un fil conducteur, et qui va donc me pousser à appréhender cet aboutissement au travers d’autres supports ». Un travail à découvrir et à suivre également à la Galerie de l’Atelier, corniche de la coudoulière.