Au péage de Bandol-Sanary, le rassemblement de Gilets Jaunes ne faiblit pas. Au contraire il attire de plus en plus de monde. Les hommes et les femmes se relaient jours et nuits. Sur place solidarité et discrétion sont de mises.
Depuis le début du mouvement, les Gilets Jaunes ont investi le péage de Bandol-Sanary et ils ne sont pas prêts à lever le camp. Organisés et bien déterminés, jeunes, ou moins jeunes, actifs ou en recherche d’emploi, hommes et femmes continuent leurs actions. Ce matin, le chant des klaxons au passage du péage, gratuit, ne s’arrête pas et s’intensifie vers midi. Les automobilistes déposent du pains, des viennoiseries, des boissons… preuves d’une solidarité évidente et concrète. Une épicerie a été installé, un petit salon improvisé, un coin repas et barbecue a pris place, sans oublier l’installation d’une tente, lieu de repos et d’abris pour celles et ceux qui y passent la nuit.
Je suis Gilet Jaune, je me bat pour ma dignité
Un sapin décoré trône même devant les barrières, un symbole dont beaucoup sont fiers et qui rappelle qu’ici, tous mènent un combat pour les générations futurs. L’ambiance est conviviale même si la tension est largement palpable. Chantal, Marie, Charly, Paul et les autres n’ont pas été convaincus par les réponses données par le gouvernement. A deux jours du week-end et de la journée de samedi, les Gilets Jaunes du péage de Bandol-Sanary veulent rester discrets et ne souhaitent pas s’exprimer au sujet de leurs actions à venir mais ce qui est certains et unanimes c’est qu’ils ne lâcheront rien et qu’ils sont prêts à passer les fêtes de fin d’année sur place.