De la maternelle au collège, les enfants sanaryens ont droit chaque année à un contrôle santé au sein des établissements scolaires. L’audition, la vue et les dents sont passés au crible par des spécialistes à la demande de la commune. Le but : prévenir, dépister et soigner le plus tôt possible.
L’éducation et les jeunes font partis des priorités de la Ville de Sanary. Une volonté et un choix dont le maire Ferdinand Bernhard se réjouit. « Nous avons investi non pas dans les livres, mais dans les tablettes numériques, ce qui allège les cartables. Nous avons mis en place, une psychologue scolaire, une assistante à la maîtrise de la langue, une diététicienne… », rappelle-t-il tout en mettant l’accent sur la volonté de la municipalité de mettre en place des interventions de prévention et de dépistage auprès du jeune public. Ainsi avec l’aide de partenaires, les élèves bénéficient de dépistage bucco-dentaire, visuel et auditif, « car parfois, beaucoup de choses peuvent passer à côté des parents ou du médecin généraliste » ajoute-t-il.
La carie vient du sucre, il faut donc le diminuer.
Depuis 2001, la Ville de Sanary participe au protocole mené par l’UFSBD (l’union française pour la santé bucco-dentaire). « Dans les écoles élémentaires, on apprend, avec l’aide des Atsem, aux tout-petits comment se brosser les dents et on dépiste les classes de CE1, CE2 », explique le Dr Annie Petelin de l’UFSBD. 12 % de caries sur les dents de lait et entre 5% et 6% de caries sur les dents définitives sont dépistées. « Il faut être vigilant et signaler tout risque lors du dépistage et informer les parents. Il faut savoir que la sécurité sociale rembourse les comblements des sillons, ce qui réduit le risque de caries ! Il ne faut pas hésiter », explique-t-elle et d’ajouter : » Notre objectif est de régler les problèmes en amont. Informer via les enfants, les parents, lorsque le brossage n’est pas acquis. Le brossage du soir est primordial ». En 2018, 1136 kits de brossage ont été distribués par la commune dans toutes les classes des trois groupes scolaires.
Les dangers auditifs sont ciblés
Avec un dépistage auditif effectué par le médecin PMI en maternelle et l’intervention de la Mutualité Française sur les naissances sonores, les jeunes des classe de CM2 et 6e bénéficient d’actions ciblées. Par le biais de CDRom ou de diaporamas interactifs, les intervenants sensibilisent et responsabilisent les enfants face aux dangers auditifs. « Nous voyons comment fonctionne l’appareil auditif. Nous insistons sur le fait de mettre des bouchons avant d’assister à un concert par exemple pour que l’oreille s’habitue », explique Sandrine Falasco, présidente de la commission prévention de la Mutualité Française Sud. À Sanary, 10,3% de jeunes ont été orientés vers un ORL en 2018.
L’acuité visuelle des enfants est vérifiée chaque année.
« Le dépistage visuel ne consiste pas seulement à savoir si l’enfant voit ou ne voit pas bien, mais comment il fait le meilleur usage de ses yeux », précise le maire. Ainsi, une orthoptiste se déplace dans les classes de moyenne section, CP et CM1 et vérifie la vision. L’an dernier sur 401 enfantsexaminés, 49 ont été adressés à un ophtalmologiste et 39 à un orthoptiste. Ces trois dépistages de la vue, de l’ouïe et de l’audition font partis d’un dispositif mis en place dont le coût s’élève à 130 00 euros et que la commune souhaite poursuivre : « Il reste encore des champs à explorer pour que les enfants soient en bonne santé », confie Ferdinand Bernhard.