La troisième édition de la Journée de la Différence s’est déroulée mardi au collège Font de Fillol. Élèves et professeurs ont pu appréhender les différents handicaps et troubles DYS à travers 11 ateliers proposés par des associations locales.
Malgré la grève, la journée a bel et bien eu lieu. « Il n’était pas question de l’annuler », précise M. Adjutor, Principal du Collège. Ce rendez-vous annuel, proposé il y a trois ans par deux mamans de collégiens « différents », connait toujours un grand succès auprès des élèves, des professeurs, mais également des associations qui chaque année sont plus nombreuses. Le but : sensibiliser les jeunes, mieux comprendre et intégrer les élèves atteints d’un handicap. « 9 associations* proposent des ateliers à toutes les classes, par rotation. Deux nouvelles nous ont rejoint, « Ô Vivr », spécialisée dans le loisir pour les valides et non valides, et LADAPT, pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées », annonce Eve Beneito, organisatrice de l’événement aux côtés de Stéphanie Martin Saint Léon et du Collège. « C’est une journée pour prendre conscience des difficultés que rencontrent les personnes touchées par le handicap, ouvrir les esprits et balayer les idées reçues », ajoute-t-elle.
« Je tiens à souligner la qualité des intervenants de toutes les associations. Ils sont captivants », confie le principal du Collège.
À travers différents ateliers, enfants et professeurs appréhendent le monde de celui qui est « différent ». Avec les intervenants de la Maison Bleue de Sanary, les élèves, installés dans la salle du CDI, expérimentent les troubles DYS** en essayant d’écrire avec un gant de boxe ou calculer en pleine cacophonie… Dans la cour du collège, les associations Six-Fours Handisport et Ô Vivr proposent aux élèves de se déplacer en fauteuils roulants, Joélette ou Bécasine (fauteuils de pleine nature) tandis que d’autres jouent à la « boccia », sorte de pétanque avec des balles de cuire molle. Au détour d’un couloir, des élèves essayent, les yeux bandés, de retrouver leur chemin… Dans une salle, autour d’un jeu de plateau proposé par l’association Cap Ecole, les jeunes apprennent à se positionner en tant qu’aidant valide « comment j’aide mon camarade », explique Béatrice Lombart Ettouari, maman et trésorière de l’association spécialisé dans l’aide à l’inclusion scolaire.
Parents, enfants, corps enseignants, associations, tous sont complémentaires et solidaires
Chaque année, on compte en moyenne 3 à 4 élèves par classe ayant des troubles d’apprentissage. Des PAP (plan d’accompagnement personnalisé) sont mis en place. En plus de la volonté des enseignants, une formation, non-obligatoire, permet cet accompagnement. « On a de la chance, chaque année, les associations reviennent et nous font confiance. Cette journée est un succès totale pour les élèves, le personnel du collège, mais également pour les associations qui font entendre leur voix. Nous avons également un retour positif de la part des familles et des élèves DYS, dans leur vie quotidienne au sein de l’établissement », confie M. Adjutor. Une journée qui fait écho dans d’autres collèges puisque deux établissements de La Seyne-sur-mer ont ouvert leurs portes aux associations pour sensibiliser les élèves de 6e cet année.
**DFD, Dyspraxie France DYS 83 a publié avec le soutien de la mutuelle du Var Emoa un cahier des troubles des apprentissages, à l'attention des familles, présentant les différentes catégories de troubles DYS. • dyslexie et dysorthographie (troubles du langage écrit) • dysphasie (troubles du développement du langage oral) • dyspraxie (troubles du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales) • TDA et hyperactivité. • dysgraphie (trouble des gestes graphique). • dyscalculie (troubles des activités numériques) Contact : dfd83@dyspraxies.fr