Le Jardins des Oliviers a accueilli une foule de visiteurs, samedi, dans le cadre de la fête du blé. Un grand moment de partage autour de savoir-faire traditionnels.
Cette journée festive et instructive était la deuxième du genre. Sur l’aire de dépiquage, des épis de blé mûr*. Dont la pierre traînée par le fidèle Lulu faisait jaillir le grain. Une fois achevé, le travail de l’attelage conduit par Jean-Paul Laudet, la ventarelle entre en scène. C’est elle qui sépare le grain de la paille. Vient ensuite le meunier, sous son bonnet traditionnel, campé pour l’occasion par Denis Colombo. Son moulin et sa meule pouvaient fournir trois types de farine. De la blanche, bien fine, passée par les trous les plus fins de son tamis. Jusqu’au son, grossier, réservé à la volaille. A moins que son complice du jour, Jean-Bernard Cane, boulanger de métier, ne l’anoblisse sous la forme de pain au son.
Fougasses et pains en bout de chaîne
Car, le travail du meunier achevé, c’est au boulanger d’entrer en scène. A l’époque, il passait sa vie entre son pétrin et son four. Aujourd’hui, les techniques ont changé et le métier est moins rude. Mais les pains et fougasses, cuites traditionnellement au feu de bois, ont une saveur incomparable.
Terroir et savoir-faire préservés
Au fil de ces journées dédiées à la nature et au patrimoine**, la Ville de Sanary peut s’enorgueillir d’embarquer la jeunesse pour une époque pas si lointaine, où la sécheresse et les hivers trop rudes engendraient la misère, et que la nature dictait encore sa loi jusque dans nos assiettes.
Texte et photos Julien Talani