Depuis trois ans, le Jardin des Oliviers met le blé à l’honneur lors d’une journée riche en échanges et en découvertes à Sanary.
Texte et photos Julien Talani
Soucieuse de transmettre aux jeunes générations les traditions agricoles provençales, la Ville de Sanary investit depuis de nombreuses années dans le conservatoire du Jardin des Oliviers. Celui-ci valorise les savoir-faire ancestraux liés à la culture et à la transformation du raisin, de l’olive et du blé, qui ont longtemps assuré l’autonomie alimentaire de nos aïeux.
Le cheval, un outil précieux
Après la culture et la moisson du blé (celui travaillé dimanche a été récolté sur le site même du Jardin des Oliviers), c’est au cheval qu’il appartient de séparer les grains des épis. Cette technique du “dépiquage” s’est opérée sous le rouleau de pierre tracté par Lulu. La récolte ainsi égrenée est ensuite épurée grâce à la ventarelle. La machine, actionnée à la main, doit produire suffisamment de vent pour séparer le grain de blé des impuretés. Ce travail était réservé aux plus jeunes, comme les vendanges, et c’est pourquoi l’école ne reprenait jadis qu’au mois d’octobre.
Précieuse farine
Une fois le blé récupéré, il peut rejoindre le moulin où le meunier le broie, jusqu’à l’obtention de plusieurs types de farines : complète, semi-complète ou blanche. Celle-ci peut ensuite servir à la confection du pain. Les résidus, non consommables par l’homme, étaient réservés aux bêtes. Ainsi, rien ne se perdait sans que l’on connaisse le mot « revalorisation ». Samedi, les visiteurs ont pu suivre chaque étape de la transformation du blé. Les fougasses aux olives, réalisées et cuites sur place au feu de bois, ont permis d’apprécier le fruit de ce travail.