Depuis une semaine, la Ville de Six-Fours déploie ses actions en faveur de la lutte contre le cancer du sein. Octobre se décline en Rose, le mois de la santé est lancé. Retour sur une parenthèse enchantée pour les patientes atteintes de la maladie le temps d’une journée en mer.
Lundi soir, le ruban rose, symbole de la lutte contre le cancer s’est illuminé sur la façade de l’Hôtel de Ville. Ce soir-là, le Dr. Stéphanie Guillaume, adjointe au maire, aux côtés de Jean-Sébastien Vialatte, a lancé le mois de la santé devant une grande assemblée d’hommes et de femmes concernés par le sujet. Pour l’occasion, l’école de danse Stop’n To hip hop school a fait le show, en rose.« Durant un mois, pour cette deuxième édition, nous souhaitons mettre l’accent sur la prévention mais aussi sur l’action car les aidants et les patientes se sont impliquées dans les événements », explique Stéphanie Guillaume avant d’ajouter : « la prévention est très importante pas seulement en octobre mais toute l’année. Autopalpation, mammographie régulière, consultation… Avec le cancer du sein, plutôt la maladie est diagnostiquée plus elle a de chance d’être soignée et la patiente guérie ». En France, 1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein dans sa vie.
Une douce parenthèse sur les eaux claires de la méditerranée avec Lou Capian et les rameurs du Brusc
Pour cette première semaine, mercredi matin, une quarantaine d’adhérentes du réseau Cap Sein* mais également de l’association varoise Petite Parenthèse**, partenaires de l’événement Octobre Rose, ont profité d’une virée en mer à bord des pointus de l’association Lou Capian. Une initiative qui est née sous l’impulsion d’Isabelle, atteinte du cancer du sein, en rémission. « Membre de Lou Capian, j’avais envie de partager un moment privilégié avec d’autres femmes atteintes du cancer du sein. L’association a tout de suite dit oui. C’est une belle bouffée d’oxygène », confie Isabelle. Avec Didier Sophin, président de l’association 10 autres membres ont donc mis leurs embarcations à disposition et ont levé l’ancre direction le Rouveau. L’après-midi, ce sont les Rameurs du Brusc qui leur ont permis de découvrir leur activité.
Des témoignages poignants, des amitiés naissantes…
C’est donc au départ, du port du Brusc, que les « super nanas » ont mis un pied en mer. A bord de Lulu, Simone, 72 ans et Évelyne 75 ans, ont rejoint Georges, le capitaine. Les deux amies, se sont récemment connues autour d’un bal, place des Poilus. Mais ni l’une ni l’autre n’avait encore abordé le sujet de la maladie. Alors, lorsqu’elle se sont retrouvées ensemble sur le quai de la prud’homie pour cette belle initiative, elle se sont tombées dans les bras et ne se sont plus quittées de la journée ! « Cette journée, c’est notre récompense après la douleur et la maladie », expriment-t-elles avec le sourire. Pendant cette sortie en mer, elles ont partagé avec Georges quelques anecdotes, admirer le paysage et contemplé l’horizon mais elles se sont aussi confiées l’une à l’autre, échangés sur leur parcours et leur expérience, dévoilé discrètement leurs cicatrices. Elles se sont libérées. « Ça fait du bien de parler de ce qui nous est arrivé », livrent-elles. Parfois les larmes étaient proches mais à deux le sourire était plus fort.
« Après l’annonce de la maladie, l’attente des résultats est terrible, on vit toujours dans la peur, dans l’attente mais il ne faut pas se renfermer et se dire qu’il y a une vie dehors ».
Pour Evelyne, atteinte d’un cancer en 1984, et après deux récidives en 1986 et 2009, quel que soit la situation, l’essentiel était de se fixer un phare et de tenir le cap. « Moi c’était ma fille, il fallait que je tienne jusqu’à ses 18 ans pour qu’elle puisse s’occuper de la petite au cas où… ». Plus de 30 ans après son premier cancer, elle est toujours debout et s’investît désormais dans l’associatif et le bénévolat. Simone, aidait au sein la mairie de Six-Fours et notamment au CCFF. Elle a déclaré un cancer du sein après le décès de son époux et a vécu sa maladie dans la discrétion. « Personne n’est au courant », avoue-t-elle volontiers. « Mais je me suis bien soignée, j’ai tout suivi à la lettre et maintenant je profite de l’instant présent. Je joue aux cartes, je danse, je sors, ça libère l’esprit ». Les deux complices, à leur façon, ont affronté la maladie sans jamais perdre de vue l’espoir et la vie.
Cap Sein a marqué mon parcours, un accompagnement utile et efficace
Comme Simone et Évelyne, Isabelle a également profité de l’accompagnement du réseau Cap Sein, une association, créée il y a 2, et qui offre un soutien personnalisé. « Ce réseau m’a permis d’affronter autrement la maladie, de façon encadrée et bienveillante, j’ai découvert des soins thérapeutiques et j’ai commencé la pratique du Yoga ». En effet, comme l’explique Valérie, récemment diagnostiquée, « la prise de rendez-vous est simplifiée et rapide, l’accompagnement est total. Cela permet aussi de sortir de son isolement avec des ateliers chaque semaine ». « Tous les jeudis, je pratique le sport adapté avec Cécile Limier et ça me fait du bien », raconte Evelyne. En tout cas, une fois revenue à terre, toutes sont unanimes : « C’était super ! », « Ça m’a boostée ! », Ça m’a donné la pêche ! ».
Programme à Suivre Mardi 11 Octobre à 20h :Soirée Rose caritative au Restaurant Mont Salva Conférence-débat puis soirée musicale – Réservation obligatoire au 06 28 46 18 41 Dons reversés aux associations caritatives Cinéma : Jeudi 20 Octobre à 20h30 Ciné-débat « Ma Meilleure Amie » au Sixn’étoiles. Séance offerte par la ville, réservation obligatoire au 04 94 26 58 48 Vendredi 28 – Samedi 29 – Dimanche 30 Octobre Défi d’Elles Six Fours – Les Embiez Manifestation sportive – Raid féminin et solidaire Inscription en ligne via la plateforme @protimingfrance Dons reversés aux associations caritatives Samedi 29 octobre : « village rose », ouvert au public, installé au niveau du terrain de boule à l’entrée du Gaou. Plusieurs associations seront présentes et proposeront des ateliers de bien être, yoga, soins énergétiques, méditation.