Soutenue par la ville de Sanary, la coutumière fête des traditions s’est installée au jardin de oliviers, le samedi 21 et dimanche 22 octobre, avec ses nombreux bénévoles qui s’appliquent à faire revivre une époque disparue depuis longtemps. Un devoir de transmission et un hommage aux anciens.
Propos et photos recueillis par Solange Alziari de Malaussene
Musiques traditionnelles et danses folkloriques ont accueilli le public ce samedi matin, l’orchestre la Saint Nazairienne a donné le ton, et convié les visiteurs à s’aventurer dans le remarquable Jardin des Oliviers, ce site typique de l’agriculture provençale s’est paré de coutumes et de traditions, et a invité les visiteurs à un retour sur un passé ancien mais qui, grâce à l’action de ces amoureux de la Provence reste toujours vivant.
La richesse de la culture provençale
Renouer avec des traditions et s’enrichir de la culture provençale qui demeure le socle des connaissances de cette belle région, permet de comprendre, comment nos aînés ont réussi à se développer autour de métiers ou d’activités aujourd’hui disparus, du fait de l’industrialisation. Le Jardin des Oliviers s’est fait le témoin de ce passé, grâce à ces deux journées particulièrement riches en expositions, démonstrations et dégustations.
Une fête des traditions optimisée
« Cette année on a innové, c’est une fête des traditions améliorée », a déclaré Jean-Luc Granet, adjoint à la Mairie et responsable du Jardin des Oliviers, avant de préciser : « Ceux qui le souhaite pourront déjeuner à midi sur réservation, c’était une demande de tous et nous la réalisons ». Cette fête devenue au fil des ans un événement incontournable attire à chaque fois des centaines de personnes : « Une fois de plus, elle ne fera pas exception à la règle », a confirmé Jean Luc Granet.
Sur les traces du passé
Nombreuses étaient les familles venues avec leurs amis, enfants et petits-enfants, découvrir ou redécouvrir comment s’organisait la vie autrefois. Dans une ambiance gourmande et festive chacun a pu revoir Lulu, le cheval qui foule le blé avant que les grains soient moulus et tamisés, pour ensuite assister à la cuisson du pain et goûter les fameuses fougasses confectionnées au feu de bois par Jean-Bernard. Se régaler de cade, portions disposées sur un plateau tendu généreusement par une bénévole, en costume traditionnel : « Il ne faut pas confondre « la cade », cette spécialité culinaire, confectionnée avec de la farine de pois chiche, et l’huile de cade qui est la sève du genévrier oxycedrus », a soufflé Jean-Luc Granet. Une journée riche d’enseignements.
Se promener au milieu des oliviers
Et pourquoi ne pas joindre l’utile à l’agréable en se promenant parmi les oliviers, et apercevoir un peu plus loin le rémouleur qui affûte ses couteaux, échanger quelques mots avec le forgeron et les lavandières, mais aussi le potier qui enseigne aux badauds comment le tour à pied fonctionnait autrefois, et en faire la démonstration. S’arrêter devant les stands et déguster la tomme de chèvre ou la tapenade, s’émerveiller devant les métiers de la laine avec les fileuses vêtues d’habits traditionnels, comprendre comment le cuir était autrefois travaillé, ou de quelle manière les sabots étaient fabriqués.
Un retour à la terre avec Julien
Ce jeune collectionneur de quinze ans affectionne les machines et les outils d’antan, ce passionné rassemble de vieilles machines agricoles, les répare et leur donne une autre vie, c’est le cas pour cette batteuse à bras, datant de mille huit cent quatre-vingt, récupérée dans les Alpes et remise en état de marche par Julien qui n’hésite pas à la faire fonctionner : « cette machine émiette l’épis de blé, elle l’écrase avec les dents qui tournent, ensuite on récupère les grains tombés pour les passer à la ventarelle, on se débarrasse ainsi de la poussière on va ensuite faire la farine », a expliqué Julien avec passion et conviction.
Les fées de la ruche
Autour de pots de miel, des bénévoles de l’association : « Les fées de la ruche », ont permis aux passants de goûter le fameux nectar et interpellé un public de néophytes, mais aussi des personnes plus expertes : « Nous ne vendons rien, nous sommes là simplement pour donner une indication sur notre mission principale au niveau de la nature, l’abeille est sentinelle de l’environnement », a déclaré cette adhérente, convaincue du rôle essentiel que chacun doit jouer, pour la préservation de la vie sur terre.
Deux jours de découvertes
Deux journées bien remplies pour ces bénévoles qui ont, comme chaque année assuré l’animation, confectionné des gourmandises, échangé avec les visiteurs fidèles ou de passage, montrer et démontrer comment autrefois, les gens vivaient, s’amusaient et se nourrissaient et combien il est important de faire perdurer la mémoire, leur mémoire, car rien aujourd’hui n’aurait été possible sans le labeur de nos aînés.
Le Jardin des Oliviers
665, Chemin de Sainte Trinide
83110 Sanary-sur-Mer
Tél. : 06 36 12 70 08
Les entrées sont libres au Jardin des Oliviers
Temps forts à programmer :
« Fête de l’huile nouvelle »
Week-end des 18 et 19 novembre
De 9h30 à 18h00
« L’olivier de mon village »
Une exposition sur le patrimoine oléicole varois, au travers de la visite du conservatoire variétal et en découvrant l’histoire et la culture oléicole de Sanary et de dix villages emblématiques.
A découvrir à partir du 18 novembre
Ouvert tous les mercredis et les vendredis de 14h00 à 18h00 et les samedis de 9h30 à 12h00 et de 14h00 à 18h00.