Inoccupés depuis 2008, l’institut Michel Pacha et son jardin, propriétés de l’Université Claude Bernard Lyon 1, situés sur la corniche de Tamaris, à La Seyne, seront bientôt rénovés, flanqués d'une salle de séminaire et d'un restaurant flambant neufs. Livraison prévue pour 2026.
Texte et photos Julien Talani, visuels projets fournis par K Architectures Sigwalt Herman
L’Université Claude Bernard Lyon 1 a récemment dévoilé à quoi ressembleront le futur Centre International de Séminaires et l’Institut Michel Pacha à la livraison des travaux, espérée pour 2026. Attendu par les collectivités territoriales, les habitants de La Seyne et tous les amoureux du patrimoine, ce projet conservera sa vocation scientifique, telle que voulue par Michel Pacha lors de son legs à l’Université Claude Bernard Lyon 1*. “Ce site conservera et développera sa dimension universaliste avec de nombreux acteurs locaux, nationaux et internationaux”, ajoute Frédéric Fleury, président de l’Université Claude Bernard Lyon 1 depuis 2016.
Un phare pour la rade
L’institut existant sera entièrement rénové, sans dénaturer son architecture mauresque. Un amphithéâtre de 200 places sera construit à ses côtés, surmonté d’un restaurant offrant une vue imprenable sur la baie de Tamaris. “Le nouveau bâtiment utilisera la même pierre blanche et massive que le bâtiment d’origine. Il sera de style plus contemporain mais plus bas et légèrement en retrait, comme une révérence au bâtiment Dubois érigé à la fin du XIXème siècle”, précise le cabinet K Architectures Sigwalt Herman. “Cet outil est absolument nécessaire pour notre territoire et suscite déjà de nombreuses convoitises”, pointe la maire de La Seyne, Nathalie Bicais, “plusieurs chercheurs, universitaires et professionnels de toute la métropole TPM pourront l’utiliser, en plus des séminaires internationaux qui y seront organisés. Le restaurant, quant à lui, sera ouvert à tous”.
Financement multiple
Ce projet dont le coût est estimé à près de 7 millions d’euros est soutenu par la Région (1,2 M€), la Métropole TPM (900 000€), le Département du Var (450 000 €), la Mission Bern et la Fondation du patrimoine (400 000 €). Une collecte est toujours en cours, auprès de cette dernière, et a déjà rassemblé près de 84 donateurs.
Occuper le site
A l’abandon depuis plus de 15 ans, la commune est heureuse d’annoncer à ses administrés que le site de l’Institut Pacha va très prochainement reprendre vie. “Toutes les phases de diagnostic et d’études devraient démarrer à la rentrée pour un dépôt de permis de construire fin 2024 et début des travaux en 2025”, ajoute Nathalie Bicais, “le chantier devrait être livré en 2026 et profiter d’une corniche de Tamaris elle-aussi entièrement rénovée”.
Jardin luxuriant
Depuis toujours, le quartier de Tamaris, conçu par Michel Pacha comme la première station balnéaire de la côte méditerranéenne, accorde une place prépondérante à la végétation. Dans cet esprit, un ambitieux programme paysager accompagne ce projet. Le jardin oriental face à la corniche et son allée de palmiers seront conservés. Une végétation luxuriante sera déployée pour en faire un petit coin de paradis.
