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Sans elle, la photo de Légitimus serait inconnue à Six-Fours !

Rencontre avec Silvia Berja, la Six-Fournaise qui a facilité l’exposition du travail photographique de Pascal Légitimus. Pour le plus grand plaisir du public venu en nombre rencontrer l'artiste, samedi 25 janvier. Une exposition à découvrir à la Batterie du Cap Nègre, jusqu’au 9 mars.

Photos et propos recueillis par Julien Talani

Ce sont des amis de longue date. Même si, le temps a semblé plus long à l’un qu’à l’autre. “Il exagère, ça ne fait pas quarante ans mais trente !”, proteste Silvia. “C’était en 1995, pour la sortie du film “Les Trois Frères”, j’étais allée voir un ami à Nantes. La soirée était bien avancée, on errait sans but dans les rues, quand on croise Didier (Bourdon) et Pascal. Une première fois. Puis, une seconde. Mon ami me dit : “si on les croise une troisième fois, on leur propose un verre”. Je n’y croyais pas plus que ça. Et voilà qu’on les croise de nouveau. J’aurais été seule, je n’aurais pas osé leur proposer. Mais, ils ont accepté. Comme nous étions étudiants en philosophie, la discussion s’est rapidement engagée, avec Didier d’abord, qui est, comme Pascal, très cultivé et passionné par ces sujets. Pascal était plutôt discret, silencieux. Jusqu’à ce que j’évoque le sujet de mon mémoire, en lien avec les philosophies orientales. Il y a eu comme un déclic. Et on a discuté un long moment”.

La magie d’internet

Après cette rencontre, le temps passe. “On n’a plus eu de contact pendant plusieurs mois puis, un jour, à la télé, c’était le début des mails, Pascal a donné son adresse. Je l’ai notée et envoyé un message en laissant mon numéro. Pas cinq minutes après, il me rappelait. Je ne m’y attendais pas !”. Depuis, les deux amis se voient quand ils le peuvent, s’appellent. “Pascal commençait à tourner avec son exposition et m’a demandé si l’on pouvait faire quelque chose à Six-Fours. Alors on a essayé”. A ce titre, Silvia Berja et Pascal Légitimus remercient chaleureusement toute l’équipe du Carré d’Arts de Six-Fours, pour leur accueil et leur professionnalisme, en particulier Isabelle Armand, “sans qui rien n’aurait été possible”.

L’amour des coquillages

Artiste complet, Pascal Légitimus se définit comme quelqu’un “ayant des choses à dire” et qui s’exprime “comme il peut”, en variant les supports : “la chanson, le théâtre ou la photo”, énumère-t-il. Sa passion pour les coquillages remonte à l’enfance. “J’ai environ 250 coquillages”, explique-t-il, “la conchyliologie, en plus d’être difficile à prononcer, a toujours été pour moi, un bon prétexte pour visiter le monde”. L’idée de les mettre en scène est beaucoup plus récente. “Je voulais une déco pour mon appartement, alors j’en fait trop ou quatre photos que j’ai mises au mur. Un soir, un ami me dit : “c’est de qui ça ?”. Il n’en revenait pas que ce soit de moi. Ensuite on m’a encouragé à en produire davantage, à exposer et à vendre. L’aventure est lancée. Je m’amuse à mettre en scène ces trésors de la mer dans des décors graphiques, originaux, insolites”. Le résultat sont des compositions poétiques, colorées, jouant sur les contrastes, les symétries, les textures et les ambiances. Une poésie émotionnelle à découvrir à la Batterie du Cap Nègre, jusqu’au 9 mars prochain, avant de partir pour Marseille et plusieurs autres villes côtières.

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