La Maison du Cygne ouvre ses portes sur une nouvelle exposition, celle de Charline Bourcier, intitulée « Mad World », qui est à découvrir jusqu'au 20 mars 2022. Une rencontre avec l’Artiste peintre aura lieu le samedi 26 février à 15h00.
Propos et photos recueillis par Solange Robinet.
Plus qu’un coup d’œil sur les œuvres, le public s’y attarde, il faut dire que Charline Bourcier interpelle par son approche des divers sujets sociétaux et environnementaux. C’est une créatrice accomplie au talent incontestable. Elle nous fait partager ses craintes, ses préoccupations, ses indignations, par le biais d’une peinture figurative qui va nous parler, tant par l’image, que par la technique. Elle met en avant des procédés plastiques, tels que les recouvrements, l’inachèvement, les coulures… Les notions de vacillement et de dislocation sont chères à sa recherche.
Peintre de figuration narrative
« C’est une peinture assez engagée » dit-elle « Je travaille à partir de photos tout en décalage et associations imprévues, mais ça veut dire quelque chose ». Les histoires qu’elle raconte bousculent et interrogent, les scènes sont ambiguës, souvent empreintes de folie. Il faut chercher le sens caché, en effet Charline Bourcier souhaite quel l’œil du spectateur chemine dans un espace pictural où s’imbriquent différentes strates.
De l’acrylique sur toile au fusain sur papier
En parcourant l’exposition, le public rencontre le style et le talent, il passe de l’acrylique sur toile au fusain sur papier, jusqu’à s’attarder sur un tableau en acrylique, c’est une peinture, comme son nom l’indique, évoquant « la prévention et maîtrise du risque environnemental » une œuvre monumentale. Charline Bourcier raconte « J’ai fait cette peinture à partir d’un projet de réalisation de carrière de granulats, très contesté, il faut dire que le lieu est classé site Seveso. Il contient aussi l’une des plus grande réserve d’eau du département, de plus, il y a des espèces protégées, cette toile parle de tout ça ». Quand on lui demande comment elle a pu passer de l’acrylique sur toile au fusain sur papier, elle répond « J’ai renoué avec le fusain en 2017, c’est un outil extrêmement volatil et sensible, capable de susciter de nombreux jeux d’effacements et d’apparitions de l’image ».
Les actualités donnent matière à peindre
Comme ce tableau « Lampedusa », cette petite île italienne, au décor paradisiaque mais dont les fonds marins sont de véritables cimetières, et aussi la série Fukushima qui ravive les souvenirs du terrible séisme au Japon. Une belle œuvre aussi que ce tableau « Destination lune » fait au fusain sur papier, qui représente l’envol des sacs. Emotions garanties pour ce voyage pictural, mais « Mad World » ne veut-il pas dire «Monde fou ».
Informations :
Expo : Charline Bourcier « Mad World » du 22 janvier au 20 mars 2022
Rencontre avec l’artiste, samedi 26 février à 15h
Pass sanitaire obligatoire.
Maison du Cygne
209, chemin de la Coudoulière
83140 Six-Fours-les-Plages
Ouvert du mardi au vendredi 9h à 12h /14h à 17h30
Samedis et dimanches 14h à 17h30
Fermé le lundi et jours ferriés. Tél. 04 94 10 49 90