Dimanche 30 avril, Daniel Alsters, Maire de Sanary a rendu un hommage solennel à toutes les victimes et héros de la déportation. Une cérémonie officielle qui a fait l’objet de discours empreints d’émotions où le silence et le recueillement étaient de mise.
Propos et photos recueillis par Solange Robinet.
Ce fût une journée nationale du souvenir que Sanary a célébré avec respect et dignité : « Plus jamais ça, il faut que le message passe, luttons contre le racisme et la xénophobie… » a clamé Daniel Alsters lors de son discours à la tribune. Pas d’acclamation pas d’applaudissement, le silence était de plomb et l’émotion grande ce dimanche matin.
Se recueillir avant tout
Cette journée a pour vocation de rappeler à tous ce drame historique majeur, les leçons qui s’en dégagent pour que de tels faits ne se reproduisent plus, elle a débuté par une messe à l’église Saint Nazaire où chacun à sa manière a pu se recueillir, s’en est suivie une commémoration au jardin des enfants d’Izieu, qui s’est poursuivie par une cérémonie au monument de la victoire.
De nombreuses personnalités présentes
Présidents d’associations patriotiques, porte-drapeaux, Monsieur le Rabin Moha, la Saint Nazairienne… étaient présents. Le besoin de préserver la mémoire de la déportation a été reconnu par la loi du 14 avril 1954, afin de rejeter définitivement toute idéologie dominatrice et criminelle. C’est au son des tambours et des trompettes que la cérémonie s’est poursuivie jusqu’à la fin de la matinée.
Un hommage aux justes, aux résistants et aux déportés
Dépôt de gerbes et de bouquets, minutes de silence, garde-à-vous et salut militaire ont soulevé une vive émotion. La musique a joué, le chant des Marais, cet hymne à l’espoir et le chant des partisans qui est inscrit dans l’histoire de l’humanité et bien sûr la Marseillaise. Plusieurs personnalités ont pris la parole, notamment pour rappeler certains événements douloureux comme le crime des 44 enfants d’Izieu, déportés et exterminés simplement parce qu’ils étaient juifs. Un poème de Mireille Podchlebnik en l’honneur de sa grand-mère Maria Silberstein, a été lu par Patricia Aubert première adjointe et a figé un public visiblement ému. Un hommage vibrant a été rendu aux « justes » qui ont, de par leur engagement au mépris des énormes risques encourus, protégé des hommes, des femmes et des enfants de la déportation. Le refus viscéral de la domination, de la haine et de la soumission qui a guidé l’action de tous ces résistants ainsi que le devoir de mémoire pour « plus jamais ça », voilà ce que la ville de Sanary a honoré collectivement et avec tout le respect qui s’imposait ce dimanche 30 avril.