Elsa :
Ardoise : Longtemps déjà d’une pierre à l’autre. Mais l’ardoise, chaude, veloutée, délicate, fragile. Pierre sauvage. Doucement l’apprivoiser. Rester humble. Elle décide. Elle guide mes pas, m’entraîne dans son sillage. Au fil des pays et des rencontres, partout cette attirance, cet aimant sublime. Des paillettes dans les yeux de ceux qui la connaissent. Sous terre ou sur terre. Dans le froid mordant ou soleil brûlant. Elle est là. Elle palpite. Remplit ma vie.
Arborescences : La matière minérale a sa propre mémoire, faite de sédimentation, de fossilisation, de métamorphose même, voyage immobile au fil de la tectonique. Mon intervention sur elle n’est donc qu’une poussière du temps sur l’échelle géologique. Elle a été, elle est, elle sera. Puisse mon empreinte l’accompagner, et mettre mes pas dans son chemin. Humblement, j’inscris en elle des fragments d’éphémère, fleurs et feuilles dont la beauté n’a d’égale que la fugacité. Elle poursuivra son destin, lente et inéluctable érosion, façonnée par l’eau et le vent, pour s’éparpiller à nouveau et redevenir sédiment.
Recommencer un nouveau cycle chargé de mille mémoires, pour les Enfants de la Terre qui savent entendre le chant des pierres…
Sylvie Maurice :
Constructions, sculptures, gravures… n’ont qu’une seule source d’inspiration : le monde végétal.
Sylvie Maurice dit avoir évolué vers des constructions qu’elle nomme : « sculptures graphiques ». Elle utilise le fil métallique pour sa souplesse et ses qualités graphiques. Le papier et la résine lui permettent de jouer de la transparence des surfaces et donner corps au volume sans masquer la lecture de la structure, du dessin. Animées par l’espace dans lequel elles sont exposées (la lumière, les courants d’air…), ses œuvres vivent tel un microcosme végétal réinventé, en perpétuelle transformation.
Sous cette apparente facilité, on en oublierait la complexité de la ligne qui fait subir aux formes et volumes des torsions, des retournements et autres combinaisons.
«Dans mon processus de travail, le labeur et la patience sont très présents…, l’épreuve d’un geste basique et répétitif, signe d’obscurité m’entraîne sur un chemin monotone où paradoxalement les surprises adviennent sans cesse. Ce temps d’épreuves semble nécessaire pour obtenir une libération, un au-delà du faire » et de conclure par « je ne peux bien parler que de ma pratique au jour le jour, de sa nécessité, de ma résistance au monde».
Dates : du 04 Février au 05 Avril de 09h00 à 17h30.
Vernissage le vendredi 4 février à 18h (suivi de la présentation de la nouvelle saison culturelle)
Horaires : Mardi : 9h – 12h30 – 14h / 17h30 Fermé les jours fériés.
Entrée libre.
Renseignements : 04 94 29 12 76.
Lieu : Galerie Ravaisou, 1, rue des Ecoles.
Pass sanitaire et port du masque obligatoires.