L’artiste s’attache à tout type de matériau que produit la nature, avec une prédilection pour les matières « pauvres », celles que l’on foule au pied, les brindilles, l’humus ou les mauvaises herbes.
Les textures particulières de ses oeuvres se forgent dans la modulation, voire l’accident, créés par la répétition du geste des mains qui lie les éléments et par la nature même des végétaux, cassants, friables, rigides ou souples… L’artiste ne reproduit pas la nature mais en propose une « impression concrète » qui fait appel à d’autres sens que la vision, notamment l’odorat.
L’artiste : Née en Corrèze en 1934, Marinette Cueco est connue pour ses créations à partir du végétal et du minéral. Elle est la veuve du peintre et écrivain Henri Cueco (1929-2017). Se consacrant d’abord à la tapisserie et au tissage, elle va peu à peu se mettre à tisser des herbes, ce qui deviendra à la fin des années 1970 son unique activité artistique. Sa matière première est issue de ces moments de cueillette, qui est la base de son travail : elle ramasse, plante et récolte les végétaux les plus variés dans un rapport intime avec la nature. Ramasseuse de végétaux en tous genres (graines, pétales, feuilles, tiges, cailloux, terres rares et épluchures…) et géologue, elle agence les éléments choisis en de minutieuses et fascinantes compositions, de très grands ou très petits formats. Elle scrute la nature pour mieux la mettre en forme, la transformer : elle noue, tresse, lie, entrelace et festonne. En conjuguant la texture, le rythme et la couleur, elle fait de la nature le lieu et le matériau de ses interventions. Sous ses gestes simples surgissent des concrétions minérales et formes végétales qui témoignent d’une connaissance fine de la botanique, des techniques d’herborisation, de l’assemblage de certaines espaces végétales qui ne sont pas choisies au hasard. Les herbiers témoignent d’une maîtrise du séchage des feuilles et d’un art de la composition remarquable, qui sont le fruit de plusieurs décennies de recherches et d’expériences. Ses œuvres sont autant de microcosmes où le regard peut se perdre, et l’âme se régénérer. L’artiste vit actuellement à Paris où elle continue de créer.
Dates : du 9 Avril au 26 Juin.
Vernissage le vendredi 8 Avril à 18h.
Entrée libre.
Lieu : La Maison du Cygne.
