Il ne vous reste que quelques jours pour découvrir la surprenante exposition d'Alex Gorget - "Ils pompent toujours" - D’après les Shadoks à la Maison du Cygne. Jusqu’au 13 décembre.
Au premier étage de la Maison du Cygne, de drôles de sculptures, en fer forgé peint, ont envahi la petite salle s’exposition Claude Henri Pollet. Les unes, animées comme des robots, les autres immobiles, flottant au gré des courants d’air, tel un trait de crayon qui s’envole. Dans la pièce, règne une ambiance étrange, des sons s’évaporent, des regards épient la salle, des yeux ronds tournoient. C’est ainsi que ces personnages loufoques, ressemblant plus ou moins à des oiseaux, accueillent le visiteur. Initiés ou curieux, petits et grands sauront apprécier cette mise en scène peu commune.
Cette petite expo marque le coup pour le cinquantenaire des Shadoks
L’artiste mis en avant est Alex Gorget. Cet homme au parcours atypique (à lire sur les panneaux de l’exposition), venant du monde des arts et de la robotique en passant par la radio et la télévision, livre une exposition de sculptures inspirées des Shadocks*, célèbres héros des premiers courts-métrages animés nés en 1968. « Après une rencontre avec l’artiste et dans le cadre du cinquantenaire de la naissance des Shadoks, cette exposition dévoile une trentaine de pièces, toutes différentes et numérotées, réalisées en fil de fer peint. Elles s’inspirent de l’univers des Shadoks et leur rendent ainsi hommage. Pour Alex gorget, cette exposition est comme une suite après les Shadoks », explique Dominique Baviera, directeur de la Maison du Cygne.
Qui sont les Shadoks ?
Jacques Rouxel, producteur, crée les personnages des Shadoks et des Gibis en 1968 avec une série de feuilletons animés. Leur concept et leur graphisme sont simplifiés, cette série sera diffusée sur la chaîne de l’ORTF de l’époque entre 1968 et 1972 et sur Canal+ en 2000 produite avec les studios aaa. Cette série relate les aventures ou plutôt les mésaventures des Shadocks. Ces êtres étranges ressemblent à de drôles d’oiseaux perchés au long bec et au cerveau peu développé. En face de ces êtres indécis, les autres, les intellectuels Gibis, qui tirent leur nom de GB, signifiant Great Britain. A l’époque, cette caricature des êtres vivants suscite de nombreuses polémiques et divise l’opinion publique partagée en deux. Au sein de l’exposition, deux panneaux explicatifs remettent dans leur contexte Les Shadocks et leur auteur. Ce qui permet de mieux appréhender les sculptures pour celles et ceux qui n’auraient pas connu cette série TV. Une série qui pourrait peut-être revoir le jour un jour… A suivre !