Le Jardin des Oliviers de Sanary vient d'inaugurer un bâtiment flambant neuf, entièrement dédié à la culture de la vigne, de l'olive, du blé, des immortelles et du narcisse. Les enfants de Sud Sainte Baume fréquenteront ce conservatoire dans le cadre de « l'école du développement durable » et découvriront une foule de savoir-faire ancestraux.
Un nouveau bâtiment de 300 mètres carrés a été inauguré jeudi matin, sur le site du Jardin des Oliviers, par la municipalité de Sanary. Cette mise en service est un véritable point d’orgue pour la commune qui œuvre depuis près de vingt ans à la réhabilitation de ce site délaissé dans les années cinquante. « Plusieurs phases ont été nécessaires à la réhabilitation de cet espace autrefois cultivé. Les pins et autres essences envahissantes ont été supprimés pour y réintroduire l’olivier (500 arbres de 113 variétés différentes) », explique le maire de Sanary, Ferdinand Bernhard. D’autres projets y ont été menés comme « la réalisation de restanques en pierres sèches par des chantiers d’insertion, la création d’une noria, la restauration d’un four à chaux et d’un four à cade ».
Terroir et tradition
Le conservatoire du Jardin des Oliviers abrite à présent un moulin à huile, installé et restauré grâce au « dévouement bénévole de René Gramondi et de tout le GRPO (groupe de recherche sur le patrimoine ollioulais), ainsi qu’un pressoir, une grande cheminée et un four à bois », poursuit le président de l’agglomération Sud Sainte Baume. Ce dernier a accueilli jeudi ses premières fournées. Le pain a été réalisé et cuit sur place par l’adjoint au maire de Sanary Eric Migliaccio. Ce boulanger, bien connu à Six-Fours (Praline), avait délaissé son four électrique des Lônes le temps d’une cuisson ancestrale au feu de bois.
Du blé mais pas que
Si le blé était au centre des animations jeudi dernier*, l’olive tiendra bien sûr une place importante** ainsi que « la culture de l’immortelle, de la vigne et du narcisse », précise Jean-Luc Granet, adjoint en charge de l’environnement, « de nombreux dons nous ont déjà été faits mais nous cherchons toujours des outils anciens servant pour ces cultures et lançons un appel à nos futurs donateurs ». La construction de ce bâtiment labellisé BDM aura nécessité plus d’1,5 millions d’euros d’investissement***. Bien sûr, sa valeur de vecteur de traditions est bien supérieure : « il aurait été insensé de laisser ces savoir-faire ancestraux moisir aux archives », se félicite le maire de Sanary.
Photos et propos recueillis par Julien Talani.