Hier soir, quai de la prud'homie, bruscains, jeunes et anciens, visiteurs et curieux se sont pressés pour assister à la présentation de la collection de vieilles cartes postales et photos d'André Mercheyer. Passionné et passionnant, il a séduit le public avec de nombreuses anecdotes et histoires du passé.
À la tombée de la nuit, face à un couché de soleil flamboyant, de nombreux spectateurs avaient répondu présent à l’un des premiers rendez-vous nocturne organisé par le Clab (Comité de liaison des associations bruscaines) : « Le Brusc en photos et cartes postales d’hier à aujourd’hui ». Au commande, André Mercheyer, amoureux et collectionneurs des histoires de son village, il a su conter et mimer pendant plus d’une heure, la vie du petit port du Brusc et des Embiez à travers les 100 dernières années. « Je m’appuie sur des photos contemporaines et d’anciennes cartes postales, datant d’un siècle parfois, pour vous montrer l’évolution du village et du littoral », explique-t-il avant d’entamer le diaporama conduit par Linda Schell, du Clab.
C’était le paradis sur terre. Mais attention, il est bon d’être nostalgique mais non passéiste
Au fil des époques, cette projection invite le public à découvrir l’histoire d’un lieu, « d’un petit coin de paradis », cher à ses habitants et qui semblent n’avoir rien perdu de sa beauté mais qui a bien évolué. On y découvre la construction du port des Embiez, le terrain de foot de l’Ile du Gaou, « en terre et caillouteux », ainsi que la présence d’un hippodrome qui campait sur l’île. On apprend la construction de la corniche du Gaou à l’après guerre avec les gravats provenant de Toulon, l’utilisation de l’ancien parc à moule dans la lagune comme parc d’affinage des moules de Tamaris, les premiers bacs entre les îles, la première « Patache », le transport en commun public à l’époque des diligences ! Et bien d’autres choses encore… Les histoires ne manquent pas et sont ponctuées de commentaires qui fusent dans le public et que l’orateur ne manque pas d’enregistrer. Tous sont conquis et émerveillés. « C’est la mémoire de notre village, avec sa maman ! », nous livre Delphine Quin, élue, déléguée au quartier du Brusc, qui ne se lasse pas d’écouter les récits de Dédé Mercheyer pour les intimes. Il reviendra d’ailleurs le 20 août pour une seconde session nocturne*.