Sous la pluie, dans la cour du collège, les élèves ne se sont pas découragés, jeudi matin, pour chanter, danser et dire Non au Harcèlement, pour cette Journée Nationale.
Vêtus de bleu, couleur de la lutte contre le harcèlement et symbole de la Paix, collégiens, professeurs, et équipe pédagogique se sont rassemblés dans la cour de récréation du collège. Pour cette journée de prévention et de sensibilisation, ils avaient préparé chansons et flashmob, un moyen de fédérer tout le monde autour d’un sujet sensible qui touche encore trop d’enfants. Tout au long de la journée, sur le mur du hall du collège, customisé pour l’occasion, des témoignages ont été déposés par les élèves pour montrer leur soutien : Stop, Non, #NAH mais aussi des messages plus intimes.
Le collège lutte contre le harcèlement chaque jour
Ici, depuis 2021, une équipe a été formée au programme pHARE, mis en place par l’Éducation Nationale, afin de prendre en charge les élèves dès qu’il y a une situation de harcèlement. Plusieurs, professeurs, assistante sociale, CPE, infirmière, psychologue et aussi des élèves ambassadeurs agissent ensemble*. « La première chose à faire est de se signaler à la vie scolaire. L’alerte peut être donner par les enfants, le personnel ou les parents », explique Mme Oucherif, la Principale adjointe. « Une enquête est alors menée afin d’identifier s‘il s’agit bien d’une situation de harcèlement. Dans ce cas, l’élève victime est immédiatement pris en charge. Nous entamons alors un dialogue avec l’élève auteur du harcèlement afin de lui faire prendre conscience que son comportement n’est pas adapté », poursuit-elle. Ainsi un climat de confiance s’installe, les sanctions ne sont mises en place que lorsque qu’une non compréhension des actes et de grosses difficultés se font sentir.
Un élèves sur 5 a déjà été victime de violences répétées
Mal ou trop employé, si le terme perd parfois de son sens, le harcèlement reste bien une réalité au sein des établissements scolaires. Pour cette journée, l’équipe pHARE du collège a mis en place des vidéos, des pistes de réflexion, des jeux… et a fait remplir un questionnaire aux élèves. Dès la première heure, les élèves ambassadeurs harcèlement ont fait le tour des classes pour sensibiliser les adolescents. « En tant qu’élèves, nous sommes comme nos camarades, c’est plus facile pour ceux qui ont un problème de venir nous en parler. On peut les écouter, les aider, puis les accompagner à la vie scolaire », racontent Flora et Emma, deux ambassadrices. Un moyen ludique de transmettre un message fort aux élèves.
*Groupe pHARE : Mme Gay Camps, Mme Soulagnat, Mme Gioiosa, Mme Lucien, Mme Gandolfo, Mme Oucherif, M.Gragnani
