Après une semaine passée sous le signe de l’olympisme* à Six-Fours, du sport en général et de l’athlétisme en particulier, le sportif Stéphane Diagana a évoqué son parcours au plus haut niveau.
Photo et propos recueillis par Julien Talani
Ne parlez pas de “sacrifices” à Stéphane Diagana. Ce champion, qui fit ses premiers pas en athlétisme à dix ans, voit davantage le sport comme un catalyseur. “Dans la vie, on est tôt ou tard confronté à ses limites. Que ce soit physiques ou mentales. On est forcé de les accepter si on veut un jour les dépasser. En tout cas, se retrancher derrière les autres n’est jamais bon ».
Seul le travail, et le travail sur soi paye. Pour cela, l’athlétisme, et le sport en général, nous met très vite face à nous-mêmes. C’est une bonne école de la vie”, illustre cet ancien pensionnaire de l’INSEP de Vincennes.
“Ma carrière s’est dessinée au fur et à mesure. A la fin de l’INSEP, à 21 ans, l’occasion de faire du sport un métier s’est présentée”, poursuit-il. La compétition et le très haut niveau lui ont aussi beaucoup apporté. “L’athlétisme a beau être un sport individuel, il y a un partage énorme entre nous et beaucoup de solidarité”. En mémoire, il garde les J.O. de Barcelone en 1992, où il se classa quatrième en battant le record de France du 400 mètres haies. “Le niveau était très élevé (le record du monde avait été battu lors de cette même course) mais ce sont des souvenirs inoubliables”. Blessé pour les J.O. 1996, 2000 et 2004, il stoppa sa carrière dans la foulée, à 35 ans. Désormais installé sur la côte d’Azur, à Vence précisément, ce mari, père et chef d’entreprise, reste actif dans le monde du sport. Il fêtera en avril ses un an à la présidence du Nice Côte d’Azur Olympique et se consacre désormais au sport santé et à l’endurance de masse (triathlon, trail, marathon, etc.) via une structure adaptée à ces deux pratiques spécifiques.