Sanary vient d’être labellisée “ville éco-propre” par l’association des villes pour la propreté urbaine (AVPU). Après une phase de diagnostic et l’obtention d’une première étoile, place à l’action. Les mesures et les perspectives sont détaillées par Claire Cacheleux, responsable administrative du service de propreté urbaine.
Le Var Et Vous : Quelle était la situation de Sanary avant l’attribution de ce label ?
Claire Cacheleux : Le centre-ville figurait parmi nos points forts. Il était bien entretenu dans son ensemble. C’était moins évident pour plusieurs de nos zones extérieures. On a pu s’en rendre compte grâce aux grilles d’évaluation fournies par l’AVPU. Nous avons défini quinze secteurs, d’une surface de 800 à 2000 m2 chacun. Par rapport à l’Indicateur Moyen de Salissure (IMS), qui mesure le nombre moyen de salissures sur une surface de 100 m2, la ville faisait mieux que la moyenne nationale (0,83) et mieux que les villes de moins de 50000 habitants (0,72), avec un ratio inférieur (0,58).LVEV : Cette première étoile obtenue a permis de poser un diagnostic précis, quel est-il ?
C.C. : La première source de nuisances sont les déjections canines (39%). On trouve ensuite les “souillures adhérentes” (17%) : ce sont en grande majorité les fientes de pigeon. Elles sont un véritable fléau à l’échelon national ; il nous semblait pertinent de les englober dans ce diagnostic car elles ont un vrai impact visuel et c’est une saleté récurrente, il est très difficile de s’en débarrasser. Aujourd’hui, le respect du bien-être animal limite le champ d’action : il est interdit depuis longtemps d’installer des pics sur les toits ou les constructions. À présent, l’emploi de graines stérilisantes est également interdit. La ville réfléchit donc à la mise en place d’un pigeonnier dans lequel les oeufs des pigeons sont remplacés manuellement par de faux oeufs. Pour le reste, on trouve la pollution liée aux emballages (9%), aux mégots… Mais, avec la crise sanitaire, nous devons faire face à un nouveau type de déchets : les masques !LVEV : Le label “ville éco-propre” compte cinq étoiles, quelles mesures concrètes la ville de Sanary va-t-elle prendre pour les obtenir ?
C. C. : Après cette phase d’auto-critique, nous avons déjà mis en place pas mal de choses. Six personnes ont été recrutées pour assurer un service de nettoyage supplémentaire tous les après-midis, au centre-ville (balai cantonnier) et dans les secteurs extérieurs (laveuse et aspiratrice). De nouveaux équipements ont été achetés : quatre gloutons (aspirateurs électriques). La ville réfléchit donc aussi à la construction d’un pigeonnier. La finalité de ce label est aussi d’impliquer le citoyen dans le respect de son cadre de vie. Afin de limiter les incivilités et les gestes polluants, comme jeter son masque ou son mégot par terre par exemple. Pour cela, la ville a déjà imaginé beaucoup de choses (plages sans tabac, distributeurs de sacs pour déjections canines, distribution de cendriers de poche, campagnes anti-tag, campagnes de dératisation, brigade verte…). D’autres verront bientôt le jour comme les journées vertes, la découverte des métiers de la propreté, la sensibilisation des scolaires…
Claire Cacheleux : Le centre-ville figurait parmi nos points forts. Il était bien entretenu dans son ensemble. C’était moins évident pour plusieurs de nos zones extérieures. On a pu s’en rendre compte grâce aux grilles d’évaluation fournies par l’AVPU. Nous avons défini quinze secteurs, d’une surface de 800 à 2000 m2 chacun. Par rapport à l’Indicateur Moyen de Salissure (IMS), qui mesure le nombre moyen de salissures sur une surface de 100 m2, la ville faisait mieux que la moyenne nationale (0,83) et mieux que les villes de moins de 50000 habitants (0,72), avec un ratio inférieur (0,58).LVEV : Cette première étoile obtenue a permis de poser un diagnostic précis, quel est-il ?
C.C. : La première source de nuisances sont les déjections canines (39%). On trouve ensuite les “souillures adhérentes” (17%) : ce sont en grande majorité les fientes de pigeon. Elles sont un véritable fléau à l’échelon national ; il nous semblait pertinent de les englober dans ce diagnostic car elles ont un vrai impact visuel et c’est une saleté récurrente, il est très difficile de s’en débarrasser. Aujourd’hui, le respect du bien-être animal limite le champ d’action : il est interdit depuis longtemps d’installer des pics sur les toits ou les constructions. À présent, l’emploi de graines stérilisantes est également interdit. La ville réfléchit donc à la mise en place d’un pigeonnier dans lequel les oeufs des pigeons sont remplacés manuellement par de faux oeufs. Pour le reste, on trouve la pollution liée aux emballages (9%), aux mégots… Mais, avec la crise sanitaire, nous devons faire face à un nouveau type de déchets : les masques !LVEV : Le label “ville éco-propre” compte cinq étoiles, quelles mesures concrètes la ville de Sanary va-t-elle prendre pour les obtenir ?
C. C. : Après cette phase d’auto-critique, nous avons déjà mis en place pas mal de choses. Six personnes ont été recrutées pour assurer un service de nettoyage supplémentaire tous les après-midis, au centre-ville (balai cantonnier) et dans les secteurs extérieurs (laveuse et aspiratrice). De nouveaux équipements ont été achetés : quatre gloutons (aspirateurs électriques). La ville réfléchit donc aussi à la construction d’un pigeonnier. La finalité de ce label est aussi d’impliquer le citoyen dans le respect de son cadre de vie. Afin de limiter les incivilités et les gestes polluants, comme jeter son masque ou son mégot par terre par exemple. Pour cela, la ville a déjà imaginé beaucoup de choses (plages sans tabac, distributeurs de sacs pour déjections canines, distribution de cendriers de poche, campagnes anti-tag, campagnes de dératisation, brigade verte…). D’autres verront bientôt le jour comme les journées vertes, la découverte des métiers de la propreté, la sensibilisation des scolaires…
LVEV : Les produits utilisés par les agents municipaux pour entretenir la ville sont-ils respectueux de l’environnement ?
C. C. : Oui et depuis longtemps ! Les produits doivent pouvoir être rejetés dans les eaux usées afin de préserver l’environnement marin aussi sont-ils le moins nocif possible et possèdent une attestation dédiée. Nos produits sont issus de la biotechnologie depuis 2019. Ils bénéficient en plus aujourd’hui de la norme virucide, contre le coronavirus.Propos recueillis par Julien Talani
C. C. : Oui et depuis longtemps ! Les produits doivent pouvoir être rejetés dans les eaux usées afin de préserver l’environnement marin aussi sont-ils le moins nocif possible et possèdent une attestation dédiée. Nos produits sont issus de la biotechnologie depuis 2019. Ils bénéficient en plus aujourd’hui de la norme virucide, contre le coronavirus.Propos recueillis par Julien Talani