La municipalité a rendu hommage aux victimes et aux déportés de la seconde guerre mondiale dimanche 30 avril au cours d’une émouvante cérémonie patriotique.
Texte et photos Julien Talani
« Nous sommes réunis pour nous souvenir et rendre hommage aux victimes de la déportation. Entre 1939 et 1945, près de 177000 déportés ont été acheminés, depuis la France vers des camps de concentration et d’extermination nazis. Des déportés de répression et de persécution raciale. Résistants, otages, opposants politiques, juifs et tziganes. Cette cérémonie a pour but de rappeler ce drame historique afin que de tels actes ne se reproduisent plus », a déclaré Denis Perrier, conseiller municipal chargé du devoir de mémoire et président du comité de la société des membres de la Légion d’Honneur. Cette cérémonie était orchestrée par la Philharmonique La Six-Fournaise, présidée par Jean-Marie Laurent et dirigée par Gisèle Ghigo.
Une lecture lumineuse
Après le dépôt de gerbe au monument aux morts assuré par le maire et député honoraire Jean-Sébastien Vialatte accompagnée de la conseillère régionale Sandra Kuntz et de la présidente du Souvenir Français, Dominique Ducasse, Cornélie-Lou Larue a lu un poème de Guy René Cadou, poète français né en 1920. Dans ce poème intitulé “Ravensbrück »*, il raconte la vie des femmes, de leur arrivée jusqu’à leur mort, dans le camp de concentration du même nom. Ce texte, choisi par la délégation varoise de la Fondation de la France Libre, a été superbement déclamé par cette jeune six-fournais, âgée de 15 ans, qui a obtenu en 2022 le 2ème prix du devoir individuel du département lorsqu’elle était en classe de troisième, au collège Font-de-Fillol, ainsi que le 3ème prix de l’académie de Nice lors du concours national de la résistance et déportation. Elle est, en outre, l’une des correspondantes de la Fondation de la France Libre.
Cette cérémonie patriotique s’est également déroulée en la présence de Marcel Bruneteau, représentant l’ordre national du mérite, et de Gilles Aubin et Michel Bernot, représentants les médaillés militaires de Sanary Ollioules Six-Fours. “La barbarie, même en sommeil, peut ressurgir n’importe quand comme en témoigne aujourd’hui la persécution du peuple ukrainien”, déclarait pour sa part Dominique Ducasse, présidente du Souvenir Français.
*À Ravensbrück en Allemagne
On torture on brûle les femmes
On leur a coupé les cheveux
Qui donnaient la lumière au monde
On les a couvertes de honte
Mais leur amour vaut ce qu’il veut
La nuit le gel tombent sur elles
La main qui porte son couteau
Elles voient des amis fidèles
Cachés dans les plis d’un drapeau
Elles voient. Le bourreau qui veille
A peur soudain de ces regards
Elles sont loin dans le soleil
Et ont espoir en notre espoir.